Il s'agit d'une nouvelle fic que je compte bientôt poster sur fanfiction.net, dès que je l'aurai finie, et également lorsque le site se remettra enfin à fonctionner normalement... Coeur brisé†
†
-- Yûgi POV -- L’âme au désespoir, le cœur en larmes, je pénètre en trombes dans la silencieuse atmosphère de ma chambre. Ma vue se fait de plus en plus brouillée au fur et à mesure que je fais un pas, et que des pensées imprègnent mon esprit tandis que des bribes de paroles et d’images sonnent encore dans ses tréfonds bouleversés.
‘Désolée’… Ses yeux bleus aux eaux tristes qui scrutent le sol… Ses cheveux bruns qu’elle secoue avec une apparente tristesse.
‘C’est….C’est impossible….’ L’attention toute particulière qu’elle l
ui dévouait,
son nom dans presque toutes ses conversations… En vérité, je le savais, je….je l’ai toujours su, mais, sans savoir comment l’expliquer, le tant soit peu d’espoir que j’ai conservé m’a poussé à tout lui dire, et précédée de quelques hésitations, vint cette cruelle révélation. Dès lors, quelque chose s’était déchirée en moi…
L’Amour est la chose la plus douce et la plus amèreCette phrase, je la connais. Bon nombre de fois que je la lis dans des magazines…
N’étant plus qu’à quelques mètres de mon lit, je m’y allonge lentement ; une nouvelle vague de souffrance, plu forte que toutes les précédentes, anéantit les dernières résistances que j’avais tant bien que mal dressées.
Ca fait un bon moment que mes yeux me brûlent, et ne pouvant plus refouler les litres de larmes qui débordent plus que jamais de mes yeux, voilà que je me mets à pleurer comme une fontaine.
C’est pas vrai ! Je frappe l’oreiller de mon poing. Pourquoi faut-il toujours que je pleure comme un bébé ?!...
‘Mais je…. J’aime Atemu…’Telles ont été les dernières paroles de Anzu, car ayant senti mon cœur se tordre douloureusement, j’étais parti en courant, comme un gamin qu’on a contrarié…
◊
Environ une éternité s’était écoulée, et même toute l’éternité n’aurait pas suffi à cesser mes pleurs. Par curiosité, je tourne ma tête vers l’autre côté de la chambre où s’affiche sur le mur une horloge analogique. Il est dix-huit heures quinze ; et je suis rentré aux environs de seize heures …
Pendant que je renifle, j’entends sans trop y prêter attention, un claquement de la porte du salon depuis ma chambre.
Une fatigue chronique accompagne peu à peu ma tristesse…
Anzu… Dormir…
Tout à coup :
- Yûgi ?
Juste derrière la porte, une voix, suave et grave. Une voix que je connais bien…
Atemu ! C’est lui, le détenteur de l’amour que j’ai toujours ardemment désiré.
La poignée de ma porte bouge…
Je me lève précipitamment, retrouvant soudain dans une ultime pensée toute mon énergie coutumière.
La porte s’entrouvre dans un léger grincement, et je serre les poings, adoptant une contenance voulue rigide et intraitable.
- Je ne savais pas que tu finissais plus tôt. Et dire que je t’ai cherché à travers tout le lycée… ; dit un adolescent en rivant ses yeux rubis dans mon regard, avec un sourire.
Sourire qui s’efface aussitôt. Mon regard lui a fait l’effet que je voulais !
Ses yeux jettent une lueur inquiète et me fixent intensément.
- Qu’y a-t-il?
Il faut que j’y arrive…. Jusqu’au bout !
- Ce qu’il y a ? Il y a que mon cœur souffre depuis que ut es là, pharaon. Il y a que je vis en pestiféré à cause de toi.
Toute l’amertume qui se contenait au-dedans de moi s’est déferlée par flots dans cette parole lâchée d’une traite. A travers un brouillard mouillé qui voile ma vue, je distingue un léger vacillement chez lui. Les larmes menacent encore de revenir… Que dis-je, elles débordent déjà de mes yeux !
Passent les heures. Trop longues, trop rapides… mon coeur cicatrise….
Jamais je n’avais autant envié mon autre moi ; il avait tout : le cœur de Anzu, le charme (Pourquoi la quasi-totalité des filles du lycée le harcèleraient-elles, autrement ?), le mystère, et le cœur de Anzu.
… Maintenant, j’ai trouvé un moyen : je pleure silencieusement, dans ma poitrine. Pour ne pas me faire remarquer. Mais ma souffrance demeure intacte. Lancinante, elle va et vient à sa guise.
Aujourd’hui, c’est avec la mort dans l’âme que je franchis les marches des escaliers du lycée. Quel calvaire que l’école ! Les kilos de mon sac me pèsent sur le dos à chaque pas que j’effectue. Sans prêter la moindre attention aux gémissements, plaintes et protestations des autres élèves autour de moi ; voilà que j’entre enfin dans le hall de l’établissement.
Les cours débutent dans quelques minutes …
Alors que je fouille dans mon casier, des voix se rapprochent de moi. Ce sont celles de Jono-uchi, Honda, Bakura et… Atemu…
- Salut ! Quoi de neuf ?
Je ferme le casier, serrant mes affaires contre ma poitrine.
- Rien. Anzu n’est pas là ?
Une ombre semble traverser le regard de Jono.
- Non, elle ne viendra pas, lance Atemu, qui enfonce tranquillement ses mains dans se poches.
Elle…Elle ne viendra pas ? La chose qui bat dans ma poitrine se serre inexplicablement. En levant ma tête, je découvre les yeux rubis du pharaon intensément rivés dans les miens. Pourquoi sens-je mes joues se réchauffer ?
L’évènement d’hier me revient en tête. Pourquoi ai-je agi ainsi ? Il va sans doute vouloir des explications. Sur la façon dont je l’ai éconduit, la raison pour laquelle je l’ai ensuite évité de toute la soirée…
Je déglutis avec peine et enlève ma main de mon casier. - Yûgi - entends-je déjà, dans le brouhaha des paroles.
Oh non… Il se fraye un chemin dans le cercle que formaient les garçons, se rapproche toujours un peu plus de moi.
- Inutile de te donner cette peine, pharaon; ces mots sortent rapidement de ma bouche, circulent dans l’air et le font froncer des sourcils.
- Pourqu …
La sonnerie se déclenche et couvre le reste de ses paroles. Ma parole, c’est parole, c’est vraiment ce qui s’appelle être sauvé par le gong… Il ferme ses lèvres, me regarde toujours. Je vois dans ses orbes améthyste se refléter mon expression de panique. Puis je détourne ma tête, et me dirige vers la salle de cours.
Les garçons doivent sans doute s’étonner de mon comportement. Tant pis !